Désespoir
Martin s’engouffra dans sa passion : un petit endroit étroit qui lui donnait la sensation de vivre. Cette fois, il avait décidé d’y aller seul. Il était assez grand pour le faire par lui-même et voulait prouver à sa famille qu’il en était capable. Il prit un endroit qu’il connaissait bien pour se rassurer.
La progression était lente et, plus l’espace devenait petit, plus il sentait une boule qui lui bloquait le ventre. Il ne reconnaissait pas l’endroit, cela l’angoissait. Soudain, il vit un nouveau passage. Derrière, il pouvait entendre une chute d’eau. Cela démenait sur une cascade. Quelques instants plus tard, le jeune homme s’enfonça dans un peu plus, son casque lui grattant la tête.
Soudain, un petit bruit retentit. Martin s’inquiéta. Que venait-il de se passer ? Une douleur qui venait du pied lui parcourut la jambe. Mais non, il fallait continuer d’explorer. En avançant, sa main rappa un rocher et son pied ne voulait plus avancer. Martin sentit sa gorge se nouer, il venait de comprendre.
Son souffle s’accéléra soudainement, ses mains tremblaient. A ce moment-là, il regretta de n’avoir prévenu personne. L’homme essaya tant bien que mal de retrouver son calme qu’il ne perdait d’habitude jamais, et tenta de regarder derrière lui. Son casque se cogna de nouveau, son cou lui faisait mal. Il observait sa cheville recouverte d’un liquide rouge foncé. Elle lui faisait mal.
« Je vais y arriver »
Il s’avança alors de toutes ses forces pour essayer de se débloquer de cette situation. Malheureusement, le jeune put constater que le rocher lui bloquant la cheville et le pied était trop lourd à déplacer. Pendant cinq minutes, Martin se débattait dans tous les sens, espérant seulement revoir la lumière du jour. Des larmes coulaient le long de ses joues, ses yeux étaient devenus rouges veineux. Il sentait sa peau irritée de tous les côtés.
Il recula désespérément, mais rien ne bougea. Son pied était maintenant anesthésié. Il ne sentait plus la douleur, seulement son cœur battre à mille à l’heure. Bientôt, son corps entier devint humide de transpiration, ses mains déjà moites. Il ne pouvait pas y croire. Il ne voulait plus y croire. La confiance qu’il avait de sortir vivant de cette situation s’était envolée. Ou peut-être s’était-elle bloquée elle aussi dans un petit espace étroit.
La peur s’imprégnait en lui. Puer de ne plus vivre, peur d’avoir échouer encore uune fois. Peur d’avoir peur. Bientôt, tout son être n’était plus.
Soudain, la lumière du jour apparut. Était-ce réel ?